Concours Groupe Scolaire, St Jean St Barthélemy - Bruneau Ghezzi Architectes

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ÉQUIPEMENT PUBLIC
CONCOURS GROUPE SCOLAIRE
ÉQUIPE
Architecte mandataire : Fabienne Bulle
Architecte local : Bruneau Ghezzi Architectes
Bureau d’étude technique : Egis
Paysagiste : Phusis
Localisation : St Jean, St Barthélemy
Surface : 3500 m2
Budget : 16 000 000 €
Maîtrise d’ouvrage : Collectivité de St Barthélemy
ÉQUIPEMENT PUBLIC
CONCOURS GROUPE SCOLAIRE
ÉQUIPE
Architecte mandataire :
Fabienne Bulle
Architecte local :
Bruneau Ghezzi Architectes
BET TCE : EGIS
Paysagiste : Phusis
Localisation : St Jean, St Barthélemy
Surface : 3500m2
Budget : 16 000 000€
MOA : Collectivité de St Barthélemy
Créer une barrière, protéger les enfants.

La parcelle proposée pour le projet est plate et idéalement placée mais fait face à de nombreuses contraintes et problématiques : inondabilité, sols liquéfiables, danger et nuisance de la route, taille de parcelle réduite et forme complexe, programme dense, hauteur limitée, droit à bâtir insuffisant, activités en mitoyen. Le point de départ a donc été de vouloir créer une barrière de protection et un cocon pour le bien-être et l’épanouissement des enfants. Une barrière pour protéger les accès au site, une barrière pour protéger les salles de classe et les cours de récréation. Une barrière pour se protéger de l’eau, du son ou encore du vent. Pour s’affranchir de la complexité du site et pouvoir composer notre proposition il a fallu d’abord avoir une réponse rationnelle et compacte. La compacité est aussi la première étape éco-responsable du projet. L’écologie c’est construire en consommant moins. Être compact c’est donc d’abord bâtir plus en consommant moins, donc construire sur deux niveaux pour économiser ses ressources et son foncier. Économiser de l’emprise au sol nous a permis de mettre en place les premiers éléments fondamentaux de ce projet pour sécuriser et protéger le site : mettre le bâtiment à distance de la rue et créer un accès totalement sécurisé sans nuire au trafic de la zone. Nous avons donc créé un jardin surélevé le long de la voie territoriale d’accès qui protège les façades et abrite une contre-allée sécurisée. Le bâtiment s’érige en rempart institutionnel d’Est en Ouest protégeant les deux établissements et les espaces extérieurs. Au sud, les cours de récréation à l’arrière donnant sur les mornes offrent la sensation qu’elles se prolongent sans limite dans le paysage. Les clôtures sont plantées devant les palissades pour compléter cette illusion. Le bâtiment est percé de 3 patios, 3 cocons.

Créer une barrière, protéger les enfants.

La parcelle proposée pour le projet est plate et idéalement placée mais fait face à de nombreuses contraintes et problématiques : inondabilité, sols liquéfiables, danger et nuisance de la route, taille de parcelle réduite et forme complexe, programme dense, hauteur limitée, droit à bâtir insuffisant, activités en mitoyen. Le point de départ a donc été de vouloir créer une barrière de protection et un cocon pour le bien-être et l’épanouissement des enfants. Une barrière pour protéger les accès au site, une barrière pour protéger les salles de classe et les cours de récréation. Une barrière pour se protéger de l’eau, du son ou encore du vent. Pour s’affranchir de la complexité du site et pouvoir composer notre proposition il a fallu d’abord avoir une réponse rationnelle et compacte. La compacité est aussi la première étape éco-responsable du projet. L’écologie c’est construire en consommant moins. Être compact c’est donc d’abord bâtir plus en consommant moins, donc construire sur deux niveaux pour économiser ses ressources et son foncier. Économiser de l’emprise au sol nous a permis de mettre en place les premiers éléments fondamentaux de ce projet pour sécuriser et protéger le site : mettre le bâtiment à distance de la rue et créer un accès totalement sécurisé sans nuire au trafic de la zone. Nous avons donc créé un jardin surélevé le long de la voie territoriale d’accès qui protège les façades et abrite une contre-allée sécurisée. Le bâtiment s’érige en rempart institutionnel d’Est en Ouest protégeant les deux établissements et les espaces extérieurs. Au sud les cours de récréation à l’arrière donnant sur les mornes offrent la sensation qu’elles se prolongent sans limite dans le paysage. Les clôtures sont plantées devant les palissades pour compléter cette illusion. Le bâtiment est percé de 3 patios, 3 cocons.

L’école comme modèle

Le lieu endosse une lourde responsabilité, car c’est la première marche nécessaire à l’élévation culturelle, intellectuelle et spirituelle dans la vie d’un enfant. Le projet ce doit de répondre aux enjeux de notre temps face au réchauffement climatique et la raréfaction des ressources. Le bâtiment devra être un modèle de développement durable local, de résistance et de résilience servant de support pédagogique aux élèves et d’exemple à la population. Le projet vise a créer des microclimats et permet une ventilation naturelle efficace, régulant la température du projet. Il regroupe deux entités, l’école maternelle et l’école élémentaire liées par les locaux partagés et les locaux administratifs au centre. La maternelle de plain pied sera séparée de l’école élémentaire par les locaux administratifs et les locaux de réception du personnel et des accompagnateurs. Chacun des pôles de l’établissement s’articule autour d’un patio dédié. Ces patios sont conçus comme des cheminées de ventilation convective qui maximisent la ventilation naturelle au sein du projet. Ces patios guident également toute la distribution du projet et permettent de simplifier l’orientation des usagers. Le projet doit être le support d’une réflexion profonde sur la gestion des énergies et sur le mode de vie local. Il doit être pour cela autosuffisant en électricité et même en produire, avoir une gestion exemplaire des eaux du site, malgré ses caractéristiques hydrologiques complexes.

L’école comme modèle

Ainsi le lieu endosse une lourde responsabilité, car c’est la première marche nécessaire à l’élévation culturelle, intellectuelle et spirituelle dans la vie d’un enfant. Le projet n’a donc pas d’autre choix que de répondre aux enjeux de notre temps face au réchauffement climatique et la raréfaction des ressources. Pour cela ce bâtiment devra être un modèle de développement durable local, de résistance et de résilience servant de support pédagogique aux élèves et d’exemple à la population. Le projet que nous proposons est un manifeste d’architecture bioclimatique responsable, qui crée des microclimats et permet une ventilation naturelle efficace, régulant la température du projet. Il regroupe deux entités, l’école maternelle et l’école élémentaire liées par les locaux partagés et les locaux administratifs au centre. La maternelle de plain pied sera séparée de l’école élémentaire par les locaux administratifs et les locaux de réception du personnel et des accompagnateurs. Chacun des pôles de l’établissement s’articule autour d’un patio dédié. Ces patios sont conçus comme des cheminées de ventilation convective qui maximisent la ventilation naturelle au sein du projet. Ces patios guident également toute la distribution du projet et permettent de simplifier l’orientation des usagers. Le projet doit être le support d’une réflexion profonde sur la gestion des énergies et sur le mode de vie local. Il doit être pour cela autosuffisant en électricité et même en produire, et avoir une gestion exemplaire des eaux du site, malgré ses caractéristiques hydrologiques complexes.

Un projet qui dépasse la parcelle

A l’échelle de l’île, la création du groupe scolaire est un équipement important et structurant. C’est aussi un premier pas vers le déplacement des activités et des équipements au centre de l’île. Dans le cas de St Barthélemy, centraliser les activités sur la baie de St Jean, cela consiste à réduire la durée des trajets moyens en voiture et donc participer à réduire les problèmes de circulation sur l’île. C’est également une opportunité de désengorger Gustavia et d’affirmer son statut de capitale Culturelle et Historique de l’île. Le quartier de St Jean est la clef de voute de St Barthélemy avec notamment l’aéroport et l’axe de circulation principal de l’île le long de la baie où se développe activités, commerces, tourisme, espaces naturels et zone résidentielle. Accueillant autrefois des étangs, c’est une plaine inondable par les bassins versants qui l’entourent et une zone soumise aux risques de submersion et de liquéfaction des sols. La plaine et le site en particulier doivent faire face à des problématiques hydrologiques importantes. Son développement doit sa localisation stratégique centrale, au fait que c’est la seule zone plate étendue de l’île.

Le paysage : un héritage à transmettre

Le site présente des avantages géographiques indéniables, mais il doit s’intégrer dans un environnement complexe mêlant résidence, tourisme, nature, activités commerciale et tertiaire, flux de circulation. C’est aussi la zone la plus attractive et accessible de l’île et ces caractères doivent perdurer. Le maintien de son attractivité passera par l’équilibre qui sera trouvé entre la nécessaire centralisation des activités dans la plaine de St Jean et la nécessité de préserver son paysage de carte postale. Notre point de départ est de préserver le paysage existant et pouvoir le transmettre aux générations futures. Préserver son environnement c’est aussi préserver et transmettre sa culture, c’est le sens d’une école. Ainsi le projet conserve les masses végétales du site avant travaux, les continuités écologiques existantes entre les mornes et la plaine et notamment le canal le long du parking du stade, lieu de résidence de nombres d’Iguanes récemment référencés par l’ATE. Au-delà du paysage naturel le projet s’intègre également dans le paysage bâti. Ainsi il reprend les codes de l’architecture vernaculaire locale et traditionnelle en utilisant des murs de refend en pierres locales, des toitures en tôle rouge et une écriture de construction en bois avec des volets à persiennes. Sur la façade principale les piles en pierre traditionnelle supportant les toitures s’inspirent des citernes en pierres traditionnelles et des cases à vent. Au centre, le projet se compose en reprenant les codes de la case à galerie, les réinterprétant dans une version à galeries intérieures autour des patios.

Le « Central Parc » de St Barth

Préserver son paysage c’est aussi préserver ses vides en les aménageant. A l’échelle du quartier de St Jean, le site du groupe scolaire est situé en bordure d’une zone que nous avons identifiée comme le « central parc » de l’île. C’est une zone mixte en pied de morne et en recul du rivage. C’est une vaste étendue plate, inondable, peu densément bâtie et donc importante dans le paysage de la baie. Le « Central Parc » de St Barth se compose de trois éléments structurants du paysage existant aux surfaces comparables et aux activités complémentaires :

• L’étang de St Jean fraichement rénové : le pôle Naturel du parc.
• La plaine des jeux est ses équipements sportifs : le pôle Bien être et santé du parc
• La savane, les galeries du commerce et les mangliers : le pôle commercial du parc.

Ce « Central Parc » ainsi constitué, est entouré de logements, de résidences, d’hôtels et de commerces. Il peut donc constituer un ensemble autonome et rester attractif avec un plan directeur pour le futur projet, idéalement situé en bordure du « Central Parc », avec un accès direct aux espaces protégés et aux équipements du parc. Le groupe scolaire s’implantera à la limite entre la partie bien être et la partie commerciale, le long d’une promenade sécurisée que nous appellerons la « Mangrove ». La « Mangrove » s’appuie sur les éléments existants du paysage qui ceinture et délimite le « Central Parc » et mène au site du projet.

Le « Central Parc » de St Barth

Préserver son paysage c’est aussi préserver ses vides en les aménageant. A l’échelle du quartier de St Jean, le site du groupe scolaire est situé en bordure d’une zone que nous avons identifiée comme le « central parc » de l’île. C’est une zone mixte en pied de morne et en recul du rivage. C’est une vaste étendue plate, inondable, peu densément bâtie et donc importante dans le paysage de la baie. Le « Central Parc » de St Barth se compose de trois éléments structurants du paysage existant aux surfaces comparables et aux activités complémentaires :

• L’étang de St Jean fraichement rénové : le pôle Naturel du parc.
• La plaine des jeux est ses équipements sportifs : le pôle Bien être et santé du parc
• La savane, les galeries du commerce et les mangliers : le pôle commercial du parc.

Ce « Central Parc » ainsi constitué, est entouré de logements, de résidences, d’hôtels et de commerces. Il peut donc constituer un ensemble autonome et rester attractif avec un plan directeur pour le futur projet, idéalement situé en bordure du « Central Parc », avec un accès direct aux espaces protégés et aux équipements du parc. Le groupe scolaire s’implantera à la limite entre la partie bien être et la partie commerciale, le long d’une promenade sécurisée que nous appellerons la « Mangrove ». La « Mangrove » s’appuie sur les éléments existants du paysage qui ceinture et délimite le « Central Parc » et mène au site du projet.

Créer un lieu sanctuarisé

Si le projet doit permettre les continuités écologiques et la préservation du paysage, il doit également marquer une limite vis-à-vis de l’espace public. Un groupe scolaire doit être un sanctuaire avec la sécurité et le confort des enfants comme priorité absolue. Ainsi ce bâtiment doit être un espace naturellement sécurisé de par son implantation et la composition de ses volumes, autant pour ses accès que dans son fonctionnement. Les salles de classe comme les espaces extérieurs doivent répondre au besoin de calme comme au besoin de ventilation naturelle. Le bâtiment proposé vient se poser en limite et barrière protectrice pour protéger tous les espaces du projet. Il sera donc travaillé à toutes les échelles comme un filtre à la fois perméable, limite et barrière que ce soit vis-à-vis de l’eau de l’air ou des usagers piétons ou véhiculés. L’organisation autour des patios permet de répondre à ces besoins fondamentaux en permettant de s’ouvrir sur l’intérieur du projet. Le but étant d’organiser le projet autour des patios pour créer un cocon dédié à la concentration. Enfin pour préserver son environnement, il devra s’intégrer naturellement dans le paysage environnant tout en gardant sa fonction de repère et de symbole.

L’école d’aujourd’hui et de demain

Un bâtiment durable c’est aussi un bâtiment flexible qui puisse être réutilisé, aménagé, étendu. Cette réflexion se joue tant dans les matériaux que dans les principes de structure mis en place pour permettre au bâtiment d’évoluer avec son temps et ainsi avoir plusieurs vies et utilisation. Un bâtiment qui puisse être recyclé d’abord dans son utilisation puis en tant que bâtiment puis en tant que matériaux si détruits. Ce projet est l’occasion de transmettre aux générations futures les principes fondamentaux de développement durable, de préservation de son environnement, de frugalité énergétique, d’autonomie et de résilience. Nous avons baptisé ce projet l’école des 3 patios.